Les Trois Chênes " Mention spéciale Encouragements" |
Dépolluer les eaux
d'arrosage et de traitement
Spécialisées dans la production de
jeunes plants et certifiés Plante Bleue, les pépinières Les Trois
Chênes ont mis en place une politique globale en matière de
développement durable. Avec une action phare, le programme de
phytorémédiation engagé depuis 7 ans dans les bassins de
récupération d'arrosages et de traitements.
« Notre politique en matière de
développement durable comprend cinq objectifs principaux, résume
David Long, PDG des pépinières Les Trois Chênes. À savoir,
retraiter 100 % de nos déchets plastiques et de bois et en
revaloriser au moins 50 % ; réduire de 30 % notre consommation d'eau
et de 10 % l'utilisation de produits phytosanitaires ; récupérer 90
% de nos eaux d'arrosage et de traitement, les dépolluer et réduire
de 50 % leurs rejets dans le circuit d'assainissement collectif et
enfin formé notre personnel à la PBI et aux bonnes pratiques
environnementales ». Les résultats sont déjà là : actuellement
65 % des déchets plastiques et 90 % des déchets bois sont donc
recyclés. L'utilisation de mulch sur les jeunes plants ainsi que la
généralisation de l'arrosage par aspersion dans les tunnels a
permis de réduire de 10 % la consommation d'eau. La création en
2007 d'un logiciel interne a conduit à une diminution de 8 % de la
consommation de produits phytosanitaires. En parallèle, le personnel
a été formé à la PBI.
Préserver l'éco-système
Concernant le rejet des eaux
d'arrosage, toutes les aires de culture ont été étudiées pour
maximiser la récupération des eaux d'arrosages et de traitement et
les canaliser vers trois bassins de récupération, récupérant
ainsi 95 % des eaux. Mais surtout ces trois bassins ont été
végétalisés avec des plantes entomofaunes, aquatiques et
dépolluantes afin de recréer un écosystème naturel comme
l'explique David Long : « Nous avons testé le pouvoir dépolluant
de nombreuses espèces de plantes que nous cultivons pour retenir les
espèces absorbant une grande quantité d'eau, réduisant ainsi de 80
% nos rejets dans le circuit collectif. D'autres espèces comme les
phragmites ont aussi aidé à filtrer et à dépolluer les eaux de
traitement collectées. Puis nous avons introduit des poissons : en
2006, leur mortalité était de 60 %, en 2010 de 20 % et en 2011,
elle était inexistante, avec une fréquentation des canards et des
hérons ».